lundi 18 mars 2013

Charles et la disparition de son papa

 Accompagner des adultes handicapés c'est aussi les accompagner dans toutes leurs parcelles de vie. Dans leur travail, leur connaissance du monde qui les entour, leur évolution, mais aussi dans leur vie affective, et parfois dans les décès qu'ils peuvent rencontrer.

Travailler en foyer de vie, c'est prendre ce risque la. Depuis que je suis arrivé j'ai due accompagner deux personnes dans le deuil de leurs parents. Parfois, on sent venir. Les familles vieillissantes, prepar « après ». Et puis, il est y a ceux qui se sentent en pleine forme, qui ne voit rien venir, qui sont jeunes. Et la mort frappe sans prévenir.

Charles vivait avec son papa. Ça se passait bien, malgré une pauvreté certaine, mais tous les deux s'accommodait  bien de la présence de l'autr. Parfois, le frère de Charles, venait leur rendre  visite. Monsieur avait une relation suivie, qui ne voulait pas imposer à son fils alors il avait décidé avec sa compagne de ne pas vivre ensemble.

Et puis un maton monsieur ne s'est pas réveillé. C'est Charles qui a trouvé son père mort. Il a attendu que sa compagne arrive, et puis il a fallu commencé le deuil. Mais surtout la préparation à l'après...

Par chance, Charles et son papa avaient tout préparer ensemble: son départ en internat, la succession, la prise de a tutelle par son frère. Car du jour au lendemain, Charles a quitter sa maison, est partit pour un foyer d'urgence (son frère ne pouvant pas l'accueillir) et ne nous a jamais revu. Aujourd'hui il a intégré un ESAT et il parait que ça se passe relativement bien.

Je trouve ça dingue, qu'en France, rien ne soit mis en place pour que les personnes ayant leur repères dans un lieu d'accueil d'est pas de solution transitoire pour pouvoir faire le lien entre leur ancienne vie et leur nouvelle vie. N'importe lequel d'entre nous ne supporterais pas d'avoir à quitter sa maison d'une minute à l'autre, son lieu de travail, pour une vie inconnue, un monde qu'il ne connait pas. 

Mais les personnes déficientes intellectuelles peuvent tout supporter... tout accepter...

Elles n'ont pas le choix. Et personne ne se soucie de savoir si c'est humain ou non. Quand on aborde le sujet en réunion, on nous fit "il y a déjà des solutions, ce n'est pas vrai pour tout le monde!!!"

C'est sur... Comme il y a pire ne te plains pas...

Si tu n'as rien à manger au 15 du mois, ne te plains pas, au Soudan, ils n'ont rien à manger tout court...

Je suis dépitée, et cela de plus en plus par le manque de solution, d'attention, de recherche envers les personne en situation de handicap mental. Que ce soit les adultes qui ne sont pas autonomes, les enfants qu'on n'accepte pas dans les classes faute de moyen et de formation...

Le handicap intellectuel est la part pauvre du  handicap...



1 commentaire:

  1. Dur,dur !!! Les liens entre "ces enfants" et leurs parents est souvent très fort! Préparer à l'après est vraiment essentiel!

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