jeudi 21 mars 2013

Educateur et parents

Je participe depuis peu à des rencontres avec des parents en dehors de mon cadre professionnel. Je voulais avant tout, comprendre la vision des parents, leur optiques et leurs désirs et détruire mes idées reçus afin d'être au plus proche de leurs attentes.

Ce qu'il en ressort c'est que nous sommes à des années lumières. Nous avons les connaissances techniques, nous ciblons les besoins et les attentes de nos résidents, nous attendons, projetons parfois leurs attentes et leurs besoins.

Les parents espèrent le meilleurs pour leurs enfants, qu'ils soient au plus proche de "l'enfant pas handicapé" avec les mêmes chances et les mêmes savoir.

Et tout le monde a tord et tout le monde a raison

De ces constations, ressortent les lois 2002-2 et l'insertion des enfants dans les écoles classiques et des adultes en milieu normés.

La complexité de la situation est qu'il n'y a pas de vrais solutions. Il y a des enfants qui pourront aller très loin dans une scolarité normale, d'autres non. C'est la même injustice que dans les milieux sans handicap. Certains intégreront les IME à 8 ans d'autres à 14. Certains feront cagne et hypocagne pendant que d'autre feront un CAP petite enfance. Et il n'y pas de mieuc ou de moins bien ce sont juste des chemins de vie différents.

Ce qui m'inquiète le plus c'est que les structures spécialisées soient vu comme des enfermements et des voies de garages. 

Je ne dis pas que c'est un choix facile et rassurant de voir son enfant intégrer ce genre de structure, mais je sais aussi que je connais des IME qui font un travail fomidable, avec des suites d'apprentissages de l'école et une préparation au mieux pour que, au plus vite ils intègrent des ESAT et puissent y faire leur vie.

C'est d'ailleurs très curieux que les équipes éducatives aient du mal à entendre cette peine des parents à quitter le monde classique. L'abandon de l'espérance est difficile à admettre. Comme si on ne leur faisait pas confiance, ou qu'on mettait leur travail en péril. Un parent cherche juste à petre rassuré quant à la prise en charge de son enfant.

Et par ailleurs, je trouve toujours choquant que dans les formations pour les futurs enseignants, il n'y ait pas de volet sur l'accueil des enfants handicapés... Non seulement, les avs ne suffisent pas, mais en plus on met en difficultés les classes et les instituteurs qui ne sont pas formés à un type d'enseignement différents. 

Il n'y a pas de bonnes solution. Mais je crois que les IME, pour beaucoup sont des structures adaptées et elles ont le mérite d'exister quand il n'y a plus de solutions. J'ai des jeunes qui ont été broyés par le systèmes scolaires, parce qu'on les a obligé à se soumettre à une règle de normes. Et d'autres qui ont créé de vrais amitiés qui continuent aujourd'hui dans les structures en tant qu'adulte.

La seule chose que je sais c'est qu'il n'y a pas de règles.

Et je conclurais par le fait que la règles est pourtant la même pour tous: s'il y a autant de parentalité qu'il y a de parents et d'enfants, il n'y a pas d'autres règles dans le monde du handicap.

Pour apprendre à être la mère de ma fille, je l'ai écouté, je me suis écouté et j'ai fais comme j'ai pu. Faites pareil avec vos enfants, handicapés ou non.


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